jeudi 19 février 2009

Journal du Monde n°12 : Quand les affaires vont mal, elles reprennent


Il n’y pas de différences en ce que l’homme et la femme apprécient la pratique sexuelle. Seulement, et je ne fais toujours pas de généralité puisque celle-ci n’existe pas, il faut analyser que le profit que l’on peut en tirer diffère selon le sexe. Je ne parle pas de la relation amoureuse où les sentiments sont équivalents. Je parle d’un pénis et d’un vagin qui se rencontrent parfois sans parler d’amour, soit parce qu’ils ne s’aiment pas (je pèse le verbe), soit parce qu’ils le taisent. Et s’ils le taisent, c’est qu’il y a malaise. Il y a des points sur lesquels l’un et l’autre ne se comprennent pas. L’homme, externe, produit chaque jour de grandes quantités de spermatozoïdes quand la femme, interne, épuise ses provisions ovulaires jusqu’à ce qu’elle ait tout liquidé. Il semble ainsi, je fais l’hypothèse d’une cause à effet, que l’homme n’aura pas (ou moins) de difficultés à tirer celle qu’il trouvera bien golée, juste parce qu’elle est bien golée. Le fait n’est pas franchement réciproque ou alors un brin et il est aussi universel. La luxure serait un pêché mais la luxure serait capitale : « un sens de la révolte qui fait aimer la vie ».

Statistiques. Demandons à un échantillon d’accoler quatre mots à « une année ERASMUS » ; l’association se fait à la langue, à la découverte, à la fête et à la liaison amoureuse (ou pas). Das stimmt ! Et quelque soit le pays, un couple reste un couple avec tout ce que cela puisse comporter d’irritations. Et lorsque « le doute agace prodigieusement », les jours deviennent fâcheux. Ainsi, lorsque d’autres composantes se posent là-dessus (allons-y – je nomme épouvantable météo, emploi du temps peu farci et décollages étudiants) il n’y pas d’autre choix que de trouver occupation. J’ai voté abonnement sportif : ça ne fait de mal à personne et ça relance l’économie.

Zwickau, Johannisstrasse 16 : Il y a celle dont la graisse stomatique en vient à cacher l’entrée vaginale. Celui dont les muscles font scintiller les yeux de celle qui s’y intéresse et qui ne connait pas non plus la peau d’orange. Il y a le plus vieux qui eut été musclé mais qui a maintenant le poil grisonnant. Celle qui a le pubis à Z mais les aisselles débordantes. Il y a le couple qui vient s’arranger pour l’après midi. La famille dont les enfants refusent la tradition. Ils sont partout mais on les remarque davantage à découvert : bienvenue à la Johannisbad ! Tradition nordique dans une région de l’est. Liberté approuvée ; tout le monde à poil. Je viens éliminer les toxines de l’organisme par transpiration. 85°C, j’évacue.

Précédant ce délassement par une séance sportive, je fais par la même émigrer la calorie superflue que m’apportent franchement le houblon, la pizza de la fainéantise et le Kinder de la gourmandise ; car quand la mère n’est pas là, non seulement les « ma mie » dansent mais elles oublient aussi le vert dans la casserole. L’IMG qui renseigne la masse graisseuse me dit que je dépasse de trop loin les 26% limites. J’ai maintenant trois après-midi sur sept chargés. Et je solidifie mes contacts avec certains que j’apprécie et qui me font rire puisque, Zergiebel, le chameau décampe ; il n’y qu’à prendre soi-même la décision.

Hallo Berlin ! Mes dames viennent me rendre visite.

Céline

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