mercredi 1 octobre 2008

Journal du Monde n°4 – Voyage au centre de la Terre


Septembre ou la défaite de l’immensité bavaroise. Werder Bremen l’éclate à cinq contre deux à l’Olympiastadion München – les animaux ont bien fait leur musique, merci Grimm. Le Christlich-Soziale Union de madame Merkel perd de son monument vieux de 46 ans avec seulement 43% de suffrage aux élections (-17 points) – ciao Jésus, bonjour la Science. Oktoberfest n’est pas finie.

Celui qui n’est pas Français a une attraction particulière pour la capitale de mon Heimat. Place des Vosges, 10 000 € le mètre carré ; évaluée à l’échelle européenne, la rétribution du Français est élevée, trop selon certains. Ils savent que l’on mange des escargots et m’annoncent avec fierté qu’ils savent articuler qu’ils sont malades avec une intonation que je prise. Nous avons la réputation de n’absorber que la principale issue de la vigne et tous me demandent pour quel prix ; ma Mitbewohnerin en fait une présentation et je coopère. Le Chinois voit le peuple comme l’apogée du romantisme et tous veulent y passer leur voyage de noce qui, pour le verbe allemand, est le culminant de la vie. On me dit que le football bleu et blanc n’est plus rien sans Zinedine. La politique, quand elle ne concerne pas l’habitant, n’intéresse que peu mais tous connaissent notre auguste pilote hexagonal parce que, parait-il, il est déloyal. Ils s’égayent finalement d’une possible réception ; destination Paris Orly.

J’opte pour le Nord du Nord ; pour la culture qui veut la neige après la vapeur. Le pays où l’hiver ne connaît que la nuit. Non pas que le Père Noël m’excite mais que le renne est majestueux et que le -40°C hivernal fortifie ; que le pays est lauréat en terme de pédagogie et, ce n’est pas sans lien, en terme d’économie. Je découvrirai ainsi le jour de la poursuite animal où, à l’entracte, on pêche le liquide fluvial pour le chauffer au feu de bois. L’été, je dormirai à la lumière puisque je n’aurai d’autre alternative. Bienvenue en Finlande.

Le joueur de Pesäpallo dispose outrement, à lui tout seul, de quatre hectares de futaie quand le seul kilomètre carré chinois est estimé à cent quarante occupants. Mais le dernier n’en reste pas moins affable puisqu’il me dédie une partie de sa culture quand je lui rends service ; maintenant, je bois son thé. Et quand on lui demande d’élire un dicton, il vote « Freundschaft » ; alors il évoque l’esprit de l’essaim que nous édifions. C’est la béatitude.

Bitte gib mir noch ein Wort et parlons zusammen.

Céline

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